Comment améliorer la qualité des soins en onco-hématologie ? Une table ronde était organisée à ce sujet lors des Assises Institutionnelles organisées par AbbVie à Lyon.
A l’invitation du Pr Alain Golay (médecin-chef du Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques des HUG) dans le cadre d’une journée-débat organisée à destination des professionnels, associations et des patients.
Il y a dix ans, une petite révolution est né e: forts de leurs expériences et connaissances acquises au cours de leur maladie, quelques patients pionniers ont été les premiers diplômés du fait de leur pathologie. Aujourd’hui, l’Université des patients continue de former des patients experts dont les compétences sont progressivement reconnues par les instances de santé.
La fin de la toute-puissance des « sachants » sur les patients « objets de soins » semble approcher. Jean-Marc Aubert, auteur d’un rapport sur le système de santé*, préconise de tenir compte de leur satisfaction dans les modes de financement des établissements. Comme le résume Marianick Lambert, de France Assos Santé, « on soigne mieux le patient quand on le soigne avec lui.
La faculté de pharmacie a inscrit à son programme une journée de formation avec des patients experts. Ceux-ci sont intervenus le 5 mars sur quatre thèmes, diabète, douleur, infectiologie (VIH, VHC) et oncologie, apportant leur éclairage sur leur traitement, leur parcours de soins et leurs attentes vis-à-vis du pharmacien.
Après l’annonce de stages croisés entre étudiants en pharmacie et en médecine pour la rentrée 2019, la faculté de pharmacie de Lille (Nord) innove encore avec une journée « patients experts » incluse dans les enseignements coordonnés.
Plusieurs participantes posent ce même constat : elles se sentent parfois abandonnées face à la maladie. Un oncologue qui prévient ses patientes que « désormais les rendez-vous se limitent à 10 minutes par patiente », un autre qui quitte son poste sans prévenir ses patientes…
Les soignants n’accordent pas toujours assez d’attention aux malades. Pressés par le temps, peu formés à la psychologie, ils sont soumis à des impératifs d’efficacité peu compatible avec leur mission.
