Plusieurs participantes posent ce même constat : elles se sentent parfois abandonnées face à la maladie. Un oncologue qui prévient ses patientes que « désormais les rendez-vous se limitent à 10 minutes par patiente », un autre qui quitte son poste sans prévenir ses patientes…
Les soignants n’accordent pas toujours assez d’attention aux malades. Pressés par le temps, peu formés à la psychologie, ils sont soumis à des impératifs d’efficacité peu compatible avec leur mission.
Pour sa première conférence de la rentrée la Chaire de gestion des services de santé du Conservatoire national des arts et métiers a abordé la question de l’expérience patient et du patient expert comme enjeux et perspective pour améliorer la qualité des soins.
Et si les patients atteints de maladies chroniques contribuaient à améliorer la prise en charge de leurs pairs ?
Depuis quelques années, les programmes d’éducation thérapeutique (ETP) destinés aux maladies chroniques se multiplient en France. Des dispositifs qui visent à promouvoir l’autogestion de la maladie.
L’expertise des patients permet aux médecins de mieux soigner
Aujourd’hui, une trentaine d’antennes sont installées dans les sites de Sanofi en France, portées par l’implication de plus de 130 collaborateurs volontaires.
Grâce à une formation universitaire, d’anciens malades partagent leur expérience avec les patients et le personnel médical. Leur rôle : soutenir et épauler.
Éric Salat, patient-expert, ingénieur pédagogue et coordinateur du diplôme universitaire Démocratie en santé à l’Université des patients de Sorbonne Université, appelle les professionnels de santé à être à l’écoute des attentes des malades chroniques.
